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 Eugénisme post nazi

 

         A la fin de la seconde guerre mondiale le mot eugénisme est presque un tabou social, c’est pourquoi plusieurs états abandonnent progressivement leurs pratiques de stérilisations.

En Europe, seul les populations nordiques (Suède, Norvège, Danemark et Finlande) ont réellement continué les stérilisation. La Suède tout comme la Suisse, se dote d’une politique eugéniste constituée de lois jusque dans les années 1970-1980 où environ 60 000 personnes ont été stérilisé dont 90% de femmes.

 

     Cependant en France l’eugénisme prend une autre forme grâce aux diagnostics prénuptiaux ou encore l’amiosynthèse encore très sujette aux débats eugénistes, même si  la législation les autorise notamment grâce à la loi 94-654. Mais a contrario elle dispose d’une politique réglementée : article 16-4 du Code civil (interdiction des pratiques eugéniques tendant à la sélection des personnes).

 

     Aux États Unis, on pourrait penser que la Californie est l’Etat qui compte le plus grand nombre de stérilisations,mais la Caroline du Nord a le programme le plus agressif qui est en œuvre de 1933 à 1977. Si l’individu possède un QI inférieur à 70 il est donc considéré que la stérilisation est inévitable. Ces stérilisations sont quasiment toujours approuvées par : l' " Eugenics Board of North Carolina" . Puis à la suite de la seconde guerre mondiale la Société d'Eugénique Américaine passe à un nouvel eugénisme qu’elle appelle "crypto eugénisme",  cependant ces idées et principes restent les mêmes.

Frederick Osborn, présidant la Eugenics Society américaine de 1946 à 1952 déclara en avril 1956 :

"Il y a maintenant 86 ans que Galton a publié "Le génie héréditaire" ; il y a 86 ans (...) il envisageait le mouvement eugénique comme quelque chose qui balaierait le monde et ferait finalement de l'homme le maître de sa propre destinée sur terre. Cela n'est pas arrivé. Le mouvement eugénique n'est qu'une petite poignée d'hommes dans plusieurs pays ; ici en Angleterre, aux États-Unis, en Inde, en France. Ils n'influencent pas l'opinion publique. Même le mot "eugénisme" est discrédité dans quelques endroits. Pourtant je crois toujours au rêve de Galton. La plupart d'entre vous aussi, je pense. Nous devons nous demander : où avons-nous échoué ? Je pense que nous avons omis de prendre en compte un trait de caractère presque universel très implanté dans la nature humaine. Les gens ne veulent tout simplement pas accepter l'idée que la base génétique formant leur caractère est inférieure et ne devrait pas être répétée dans la génération suivante. Nous avons demandé à des groupes entiers de gens d'accepter cette idée. Ils ont constamment refusé, et nous n'avons fait que tuer le mouvement eugénique. Les gens accepteront l'idée d'un défaut héréditaire spécifique. Ils vont aller à une clinique de l'hérédité et demander quel est leur risque d'avoir un enfant défectueux. Ils comparent ce risque à la probabilité d'avoir un enfant sain, et ils finissent habituellement par une décision intelligente. Mais ils n'accepteront pas l'idée qu'ils sont en général de deuxième choix. Nous devons nous appuyer sur d'autres motivations. Dans des circonstances normales, les gens ont un nombre d'enfants en proportion de leur capacité à en prendre soin. S'ils se sentent financièrement en sécurité, s'ils apprécient les responsabilités, s'ils sont affectueux, s'ils sont physiquement forts et compétents, il est probable qu'ils auront une grande famille, pourvu qu'ils aient reçu un conditionnement raisonnable dans ce sens. En revanche, ceux qui sont incapables de nourrir leurs enfants, s'ils craignent les responsabilités, s'ils sont peu affectueux, ces gens ne veulent pas beaucoup d'enfants. S'ils disposent de moyens efficaces de planification familiale, ils n'en auront pas beaucoup. Nos études ont démontré que c'était vrai partout dans le monde. Sur une telle base, il est sûrement possible de construire un système de sélection volontaire inconsciente. Mais les arguments invoqués doivent être acceptables de façon générale. Cessons de dire à tout le monde qu'ils ont une qualité génétique globalement inférieure, parce qu'ils ne seront jamais d'accord. Appuyons nos propositions sur le désir d'avoir des enfants (nés) dans des foyers où ils bénéficieront de soins affectionnés et responsables, peut-être alors nos propositions seront-elles acceptées. Il me semble que si l'eugénisme veut progresser comme il le devrait, il doit suivre de nouvelles politiques et se réaffirmer, et de cette renaissance nous pourrions, de notre vivant, le voir atteindre les buts élevés que Galton lui avait fixés".  Puis en 1973 la Société eugénique a une fois de plus changé de nom pour devenir : Société pour l'Étude de la Biologie Sociale.

 

       Dans les pays asiatiques, des politiques eugénistes voient le jour comme en 1980 où des laboratoires de recherches sur  l'hérédité et le diagnostic prénuptial. En 1995 les lois eugéniques d'”amélioration de la qualité de la population”, c’est à dire que les porteurs de maladies génétiques, de maladies infectieuses désignées ou de maladie mentales pourront ont l’interdiction d’enfanter. Les lois chinoises eugéniques touchent en particulier les paysans à 70% et les minoritaires ethniques soit 8% de la population. Cependant comme en Inde le diagnostic prénatal a engendré une surnatalité masculine avec l'élimination de milliers de fœtus de sexe féminin. Le Japon, lui s’est doté des ces lois dès 1948 sous l’occupation des américains qui rendaient légale la stérilisation des hémophiles, épileptiques et porteurs de tares. Ces lois évoluent en 1950 puis 1960 avant de tomber dans la démesure et être désuète et sans influence.  

 

     D’autres pays se mirent également aux pratiques eugénistes comme l’Israël, la Corée du Nord ou encore Singapour.

   

    Dans l’eugénisme de masse, on peut distinguer des principes universel dans son application. Les populations, qui ont fréquemment été victimes, étaient des individus atteints de maladies héréditaires, de personnes ayant des maux supposés soit héréditaires, soit dépendants de prédispositions génétiques mais aussi les  maladies infectieuses (tuberculose). Les stérilisés furent en majorité des malades mentaux, les faibles d'esprit et les personnes atteintes de troubles du comportement où l’on inclut  tous les "gêneurs" (instables, vagabonds, alcooliques, prostituées…). Dans les États démocratiques ces lois arbitraires sont passées sous forme de législations détournées. Cependant les femmes furent les plus touchées même si chez les nazis, les hommes semblent avoir été autant atteint. L’eugénisme est donc une application de masse et directe de pensée radicale sur la condition humaine à grande échelle.

Ce site a été créé par des élèves de Première S dans le cadre des TPE. Nous espérons qu'il vous plaira. Bonne navigation !

Louison CHAUVIN

Eliette LEBRUN

Camille LUCOT

Lycée Nodier, Dole, Académie de Besançon

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